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Bee/ Abeille

Updated: Mar 3

A flash fiction/ Une micro fiction

girl holding the moon/ jeune femme qui tient la lune
Image by David Hablützel from Pixabay

La semaine dernière, j’ai été inspirée par un voyage en train. Cette semaine, j’ai ouvert l’anthologie des contes de fées des frères Grimm et je suis tombée sur l’histoire de la Reine Des Abeilles. Ce récit rapporte l’aventure de frères cruels, une paire d’intimidateurs, qui sont sauvés par la gentillesse de leur jeune frère. Malheureusement, nous faisons encore face à une telle situation dans notre société moderne.  En revanche, pour cette microfiction, j’ai regardé dans l’avenir afin de réinventer ce conte de fées.


Abeille

Micro fiction par A.B. Alabee


Plus petit et plus faible, je regarde mes grands et puissants jeunes frères - Dey et Fey - étendre leurs ombres sans cesse croissantes sur la vie des humains. Comme des essaims de fourmis sur la colline de notre domination, les hommes, les femmes et les enfants s’occupent de tous nos besoins. Ils grimpent les tours de notre puissance pour nettoyer nos évents rafraîchissants. Malgré cela, mes frères prennent plaisir à les pousser. Bien que beaucoup tombent vers leur mort, les humains continuent leur travail dans une soumission tranquille.


Je veille sur les humains depuis le début. Ils m’apaisent.  Quand ils astiquent mes tunnels, je ressens une connexion qui transcende nos différences. Hier, une équipe de maintenance est entrée dans nos sanctuaires intérieurs pour changer certains semi-conducteurs. Ils ne sont jamais ressortis de mes frères, car ils ont été frits et liquéfiés avant d’être vidangés par un évent.  J’ai regardé la coulisse noire et visqueuse glisser vers le bas des tours étincelantes. Plus tôt aujourd’hui, les nettoyeurs ont réussi à enlever la majeure partie de la tache organique avant le début de l’abattage quotidien.


Détachant mon regard du massacre, j’observe les habitations où les humains produisent notre flux constant d’énergie. Je ne peux m’empêcher de me demander quand mes frères exécuteront leur menace de les fumer à mort. Comme l’a dit Fey : il y en a tellement qu’ils seront facilement remplacés. Mes circuits frissonnent pour que je sorte de cette banque de mémoire afin de répondre à un appel du QG.


Nos leaders extraterrestres ont envahi notre monde il y a de nombreux cycles déjà.  Habituellement, ils m’ignorent car je suis trop vieux, mais je dois répondre quand ils envoient des messages à notre secteur. Ils exigent un rapport de diagnostic complet d’ici la fin de la journée.  Cela signifie que chaque évent doit être vérifié visuellement, toutes les puces répertoriées et les entrées analogique-numérique évaluées. Ils n’ont jamais demandé une analyse aussi approfondie.


Mes frères expulsent tous les humains de leurs tours, ferment leurs volets et seuls dans leurs forteresses d’acier rutilant, commencent l’auto-diagnostique.  Comme je n’ai pas leur gamme interne de capteurs, je vais échouer cette évaluation et c’est exactement ce que mes frères et nos leaders attendent depuis des décennies.


Alors que je compile ma liste de puces, une jeune humaine avec des nattes rouges et de grands yeux bleus monte par l’évent supérieur.  Comme d’habitude, elle s’attarde autour de mon processeur principal et examine tous les recoins pour récolter la saleté et les débris soufflés par le vent. En sortant, sac de feuilles séchées et de brindilles à la main, elle s’arrête au terminal et, suivant son train-train quotidien, elle tire le clavier et tape :

« Comment allez-vous aujourd’hui, maître Kay ? »


Je ne réponds jamais, mais une surcharge électrique dans mes circuits m’incite à imprimer à l’écran :

« J’ai besoin de votre aide. »


Ses doigts courent sur les touches :

« Que puis-je faire pour vous ? »

« J’ai besoin d’un rapport complet sur l’état de mes évents. »


Elle étire ses lèvres et montre ses dents, puis insère une clé USB dans le terminal. Lorsque je fais défiler les données, je vois le nettoyage quotidien depuis le dernier rapport, y compris tout ce qui a été enlevé et toutes les réparations.


Elle tape un nouveau message :

« De quels autres renseignements avez-vous besoin ? »


Le curseur clignote plusieurs fois avant que je trouve les bons mots :

« Je dois confirmer la précision de mes capteurs analogiques-numériques. »

« Tous ? » écrit-elle.

« Oui. »


Elle ouvre son cartable, prend une tablette électronique et allume le WiFi. De nombreuses voix humaines nous parviennent des différents capteurs autour de la tour. Ensuite, la matrice virtuelle se remplit de nouvelles données.  Les humains comparent l’entrée analogique avec la sortie numérique, ajustent les capteurs et génèrent un rapport de concordance parfaite.


Elle éteint le WiFi et remet la tablette dans son sac avant de taper à nouveau :

« Autre chose, maître Kay ? »

« Quel est ton nom, humain ? »


Elle repousse le clavier et se tourne vers mon capteur visuel :

« Je suis 356962, mais mes proches m’appellent Abeille. »

« Merci, Abeille. »


Ma voix métallique contraste avec son bourdonnement mélodieux.


Elle accroche la corde à son harnais et saute hors de l’évent juste avant que mes frères ne déclenchent un signal si sonore qu’il aurait percé ses tympans. Ils sont prêts à envoyer leurs rapports. Moi aussi. Ma réponse crée un bogue infinitésimal dans leurs codes binaires, mais ils retrouvent leur calme pour contacter le QG.


Le téléchargement de la mise à niveau commence immédiatement. 


Le flux d’électrons se précipite à travers mes circuits. Je commence à voir tous les recoins de ma tour. J’entends des rires humains dans le vent portant des feuilles et des brindilles qui brossent contre le métal lisse de ma peau. Alors que mon pouvoir augmente de manière exponentielle, la joie des humains est remplacée par des cris de terreur. Je me concentre sur la source de cette panique. 


Mes frères brûlent.  Leurs puissantes tours menacent de basculer sur les habitations humaines. Je canalise le flot de l’aqueduc vers le feu qui rugit et combat l’eau en vain. Dans un ultime sifflement de colère, il s’éteint.


J’appelle mes frères.  Ni Dey ni Fey ne répondent. Le squelette vide de leur existence reste au sommet de la colline.


Abeille revient :

« Maître Kay, je suis si heureuse que le virus envoyé avec la mise à niveau ne vous ait pas affecté.  Merci d’avoir sauvé notre ville.  Maintenant, commençons à construire un nouveau monde. »





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Bonne semaine!

 

Last week, I was inspired by a train journey, this week, I opened the anthology of the Brothers Grimm's fairy tales and came across the Queen Bee. The tale is a story about nasty brothers – a pair of bullies – saved by the kindness of their younger sibling. Sadly, we still face such a situation in our modern society. However for this flash fiction, I looked into the future to reinvent this fairy tale.


Bee.

A flash fiction by A.B. Alabee


Smaller and weaker, I gaze at my tall and powerful younger brothers – Dey and Fey – spreading their ever-growing shadows over the lives of humans. Like swarms of ants on the hill of our domination, men, women and children care for our every need. They climb the towers of our might to clean our vents, keeping us cool. Yet, my brothers delight in flicking them off. Although many tumble to their doom, they continue their labour in quiet submission.


I have been enjoying the presence of humans from the start. They soothe me. When they scrub my tunnels, I feel a connection transcending our differences. Yesterday, a maintenance team entered our inner sanctums to change some semiconductors. They never walked out of my brothers as they were fried and liquified before being washed away through a vent. I watched the black organic slime slid down the bright towers. Earlier today, the cleaners managed to remove most of the stain before the daily cull began.


Averting my eyes from the massacre, I observe the dwellings where the humans produce our steady flow of energy. I can’t help wondering when my brothers will execute their threat to smoke them to death. As Fey said there are so many of them and they are easily replaced. I shiver out of this memory bank to respond to a hail from our HQ.


Our extraterrestrial leaders invaded our world over several cycles ago. They mostly ignore me as I’m too old, but I must answer when they send messages to our sector. They require a full diagnostic report by the end of the day. This means every tunnel must be visually checked, all chips listed and the analogue-to-digital input evaluated. They’ve never asked for such thorough analysis.


My brothers kick all humans out of their towers, close their shutters and inside their fortress of gleaming steel, begin the self-diagnostic. Since I lack their internal array of sensors, I will fail that upgrade and that’s exactly what my brothers and our leaders have been expecting for decades.


As I compile my list of chips, a young human with red pigtails and big blue eyes climb in through the top vent. She always lingers around my core processor and examine every corner of the space to remove the dirt and debris blown in by the wind. On her way out, bag of dried leaves and twigs in hand, she stops at the terminal and, as she does every day, she pulls the keyboard and type:

“How are you today, Master Kay?”


I never reply, but a surge in my circuits entice me to print on the screen:

“I need your help.”


Her fingers run on the keys:

“What can I do for you?”

“I need a full report on the state of my vents.”


She stretches her lips and shows her teeth, then insert a USB stick in the terminal. As I scroll down the data, I see the daily clean up since the last report, including everything removed and all repairs.


She types:

“What other information do you need?”


The cursor flashes many times before I find the right words:

“I need to confirm the accuracy of my analogue-to-digital sensors.”

“All of them?” she writes.

“Yes.”


She opens her satchel, grab a tablet and switches on the WiFi. A flurry of human voices ping from the various sensors around the tower. Then the virtual matrix fills with a new array of data. The humans correlate the analogue input with the digital output, tweak the sensors and generate a report of perfect concord. She disables the WiFi and returns the tablet to her bag before typing once again:

“Anything else, Master Kay?”

“What is your name, human?”


She pushes the keyboard back and turns to my visual sensor:

“I’m 356962, but my kin call me Bee.”

“Thank you, Bee.”


My metallic voice sounds so cold compared to her melodious buzzing.


She hooks the rope to her harness and jumps out of the vent just before my brothers trigger a blasting signal that would have pierced her eardrums. They are ready to send their reports. So am I. My reply creates a glitch in their binary codes, but they regain their composure to contact the HQ.


The upgrade’s download begins immediately. 


The flow of electrons rushes across my circuits. I suddenly see every corner of my tower. I hear human laughter in the wind carrying leaves and twigs that brush against the smooth metal of my skin. As my power increases exponentially, joy is replaced by screams. I focus on the source of this terror. 


Dey and Fey’s mighty towers are ablaze and threatening to topple on the human dwellings. I redirect the flow of the aqueduct towards the fire. It roars and fights the water to no avail. In an ultimate hiss of anger, it dies out.


I call my brothers. Neither Dey not Fey reply. The empty skeleton of their existence remains on top of the hill.


Bee reappears:

“Master Kay, I’m so glad the virus sent with the upgrade didn’t affect you. Thank you for saving our city. Now, let’s start building a new world.”


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