
Histoire de vacances
Vous souvenez-vous du premier exercice d’écriture à la rentrée des classes ? L’instituteur nous demandait toujours de rédiger une histoire au sujet de nos vacances ! Mes amis racontaient des voyages à l’étranger, décrivaient des endroits incroyables ou les plaisirs qu’ils avaient eus en colonie de vacances. Mes parents étaient enseignants, ils passaient l’été avec nous. Chaque année, je rapportais la même histoire, mais ça ne me dérangeait pas puisque ces deux semaines dans la cabane au bord du lac étaient magiques.

Au premier jour des vacances, dès mon réveil, je sortais pour errer dans les champs, les vergers et les forêts des alentours. J’ai grandi dans un endroit assez idyllique où beaucoup de gens possèdent des maisons d’été. Je pouvais aller à la plage et me perdre dans mes pensées alors que les vagues roulaient sur les rochers.
Si la chaleur devenait insupportable, j’accrochais le tuyau d’arrosage sur une branche et je courais à travers la bruine avec mon petit frère et nos amis. J’aurais aimé plonger dans le fleuve comme ma mère l’avait fait dans sa jeunesse, mais quand j’étais enfant, le Saint-Laurent était tellement pollué qu’il présentait un danger pour la santé. En revanche, j’avais l’embarras du choix lorsqu’il s’agissait de trouver le meilleur endroit pour rêver. Tant que j’informais mes parents de mes plans et que je rentrais chez moi avant le coucher du soleil, je pouvais aller n’importe où.

À l’époque, j’associais les vacances d’été à la liberté de courir pieds nus dans le jardin et de regarder le temps passer alors que j’attendais ces deux semaines où nous pouvions nous échapper dans la nature sauvage de la cabane en rondins. Quand ces souvenirs refont surface, je souris et un sentiment chaleureux remplit mon âme. Dans mon esprit d’enfant, il fallait une éternité pour y arriver. Nous devions traverser la chaîne de montagnes pour atteindre un secteur de chasse et de pêche éloigné. Le garde soulevait la barrière et nous conduisions le long du chemin de terre étroit.
Des branches raclaient la voiture, nous étions ballottés sur nos sièges alors que nous roulions sur des rochers et des trous d’eau. Finalement, le lac apparaissait sur notre gauche et mon cœur tressaillait. Il y avait trois cabanes en rondins nichées parmi les pins sur la berge. Le nôtre était le premier. Dans quelques minutes, nous pourrions nous dégourdir les jambes. Quelques minutes de plus et je serais libre de profiter de la beauté de notre petit coin sauvage.

Quand j’avais 12 ans, je suis resté tout l’été avec ma cousine et nous avons souvent visité la cabane. J’ai appris à plonger de la pointe d’un canoë. Je nageais dans le lac. Nous ramions jusqu’à la décharge et profitions de l’eau qui se précipitait sur les énormes rochers laissés derrière après la période glaciaire. C’était comme un parc aquatique. Je garde des souvenirs précieux de cette aventure, car je vivais alors le dernier été de mon enfance… Après cela, nous n’avons pas eu beaucoup plus de vacances à la cabane et elles étaient toujours très courtes.

Si je ferme les yeux, je peux encore sentir les arômes du poêle chauffant du matin au soir et remplissant la cabane avec les douces odeurs du pin et de pain grillé. Dans la soirée, le sifflement de la lampe au naphta, qui rivalisait avec le croassement autour du lac, complétait le tableau parfumé.

Dans les années 70 et 80, les installations de la cabane étaient très rudimentaires. Nous devions braver les ours et les loups pour utiliser les toilettes sèches dans les bois. Je peux vous dire que je ne m’aventurerais pas dans l’obscurité à moins d’en avoir désespérément besoin. Dans la journée, c’était un peu mieux, mais nous devions affronter les guêpes. La dernière fois que je l’ai visitée, le petit cabinet privé était toujours là, mais la cabane avait tout le confort de la vie moderne — sauf l’électricité.

Alors que mes frères pêchaient, j’apprenais à vivre dans la forêt. J’explorais les chemins autour de la cabane. Savez-vous quoi faire si vous avez de la sève de pin sur vos mains ? Moi si. Le secret : frottez vos doigts dans vos cheveux. La sève les enrobera sans les rendre collants. Je me souviens d’en avoir parlé à un ami qui s’est moqué de moi jusqu’à ce qu’il voie sa peau et ses boucles impeccables.
Ma propre famille n’a visité cet endroit que quelques fois. Néanmoins, quand nous nous remémorons les voyages à la cabane en rondins au bord du lac, mon mari sourit rêveusement. Comme on peut s’y attendre, mes frères et moi faisons de même.
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PSST! Si vous désirez en lire plus, vous trouverez la première trilogie de L’Enfant-Gardien (La prophétie se réalise : l'enfance chamboulée d'Améthyste) et l'apprentie le tout dernier tome de la série (l'adolescence avec tous ses tourments) sur
P.S. Vous pouvez lire le tome 4 sans avoir lu la première trilogie
J'écris la saga en ordre chronologique, mais chaque époque de la vie d'Améthyste forme une trilogie ou une duologie plus ou moins indépendante de la précédente puisque ses souvenirs affectent son présent. Bien entendu, les enchevêtrements quantiques entre les personnages vous permettent de découvrir des indices qui vous annonce ce qui se trame pour Améthyste et ses alliés. En lisant l'enfance, vous comprenez l'adolescence et vice versa.
Loudna and the Strings of Time: War of Taar sortira en anglais en juillet 2022.
Bonne semaine!
Holiday story
Do you remember when you returned to school after the summer? The teacher always asked you to write a story about your holidays! My friends told tales of going abroad, visiting incredible places or enjoying a whole summer in a camp with other kids. My parents were teachers, they spent the summer with us. Every year, I was reporting the same story, but I didn’t care because these two weeks in the cabin by the lake made my holidays.

As soon as I woke on the first day, I was off to roam in neighbouring fields, orchards, and forest. I grew up in a pretty idyllic place where many people own summer houses. I could go to the beach and get lost in my thoughts as the waves rolled on the rocks.
If the heat became unbearable, I would hang the hosepipe from a branch and run through the spray with my baby brother and our friends. I would have loved to dive in the river like my mother had done in her youth, but, when I was a kid, the St Lawrence River was so polluted that it was a health hazard. However, I was spoiled for choice when it came to finding the best spot to daydream. As long as I informed my parents of my plans and returned home before sunset, I could go anywhere.

Back then, I associated summer holidays with the freedom of running bare feet in the garden and watching time pass by as I was waiting for those two weeks when we could escape in the wilderness of the log cabin. When those memories resurface, I smile and a warm feeling fills my soul. In my child’s mind, it took forever to get there. We had to cross the mountain range to reach a remote hunting and fishing sector. The guard would lift the barrier and we would drive along the narrowest of dirt road.
Branches were scraping the car, we were thrown around on our seats as we rolled over rocks and puddles. Eventually the lake would appear on our left and my heart would skip a beat. There were three log cabins nested amongst the pines on the far edge of the water. Ours was the first. A few more minutes and we would stretch our legs. A few more minutes and I would be free to enjoy the beauty of our little corner of the wilderness.

When I was 12, I stayed with my cousin all summer and we visited the cabin often. I learned to dive from the tip of a canoe. I would swim in the lake, we would canoe to the end and enjoy the rushing water over the enormous boulders left behind after the ice age. It was like an aquatic fun park. I keep precious memories of this adventure, because I was living the last summer of my childhood… After that, we didn’t have many more holidays at the cabin and they were always shorter.

If I close my eyes, I can still smell the aromas of the stove burning from morning to night and filling the cabin with the sweet scent of pine and toasted bread. In the evening, the hissing of the naphtha lamps competing with the croaking around the lake completed the fragrant tableau.

In the 70’s and 80's the cabin had no internal facilities, we had to brave the bears and wolves to use the dry toilet in the woods. I can tell you that I would not venture in the dark unless I desperately needed to. In the day, it was a bit better, but we had to deal with the wasps. Last time I visited, the little privy was still there but the cabin had all the comfort of modern life – except electricity.

Whereas my brothers were fishing, I learned to live in the forest. I explored the paths around the cabin. Do you know what to do when you get pine sap on your hands? I do. The secret: rub your fingers in your hair. The sap will coat it without making it sticky. I remember telling a friend who laughed at me until he saw his clean skin and curls.
My own family has only visited this place a few times. Nevertheless, when we reminisce about the log cabin by the lake, my husband smiles dreamily. Not surprisingly, my brothers and I do the same.
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PSST! Si If you want to read more, you can find the series of L’Enfant-Gardien (French Edition) on
My first English novel: Loudna and the Strings of Time: War of Taar is coming in 2022
Have a great week!
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