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Y'a pas de doute / There's no Doubt About it

Updated: Sep 6, 2021

Image by photosforyou from Pixabay

FRANÇAIS


En fait, il y a en a beaucoup et depuis toujours. Les doutes sont importants, ils nous permettent de nous remettre en question. Ils deviennent un fardeau lorsqu'ils nous empêchent d'agir. L’autre jour, je me suis réveillée au milieu de la nuit en pensant à tous les doutes qui me tourmentent et je me suis penchée sur le sujet. Comment est-ce que je les gère ? Comment ai-je appris à vivre avec eux ?


Je passais pour une ado sans problème qui écoutait en silence et semblait trouver une solution pour tout. Et pourtant, je vivais les mêmes problèmes, je ressentais les mêmes détresses face à ce monde qui s’ouvrait devant moi. J’avais un bon ami, il était le confident des gars et moi celle des filles. Nous nous retrouvions pour parler, être entendus et résoudre nos propres problèmes.


Einstein & Bohr
Image by janeb13 from Pixabay

J’écoute toujours, je trouve toujours des solutions et je suis toujours envahie de doutes. Soit, ils changent avec le temps. À 16 ans, on parle du futur et des peines d’amour. À 30 ans, c’est la vie qui ne se présente pas comme nous l’avions planifiée. À mon âge, c’est le souci de ce qui arrive aux gens qui nous entourent : les parents qui vieillissent, les enfants qui quittent le nid.


En tant qu’écrivaine, j’explore tous les scénarios. Cette qualité qui me permet de voir au-delà des normes dans mon monde fantastique, me poursuit dans la réalité. Un mot, un commentaire va activer cette réaction en chaine qui agite mes neurones lorsque je développe un récit. Ces mêmes mots relatifs à la vie quotidienne peuvent se transformer en une angoisse que je dois apaiser. Comment faire?


J’ai grandi à une époque où il n’y avait que très peu de soutien professionnel pour les gens anxieux — en fait pour tous les genres de troubles émotionnels et affectifs. Il fallait apprendre à se débrouiller seul. J’ai été chanceuse. Sans le savoir, mes parents m’ont aidée à gérer mon anxiété, puisqu’eux-mêmes s’inquiétaient de tout, mais vivaient quand même une vie peu ordinaire. quelques exemples de leurs inquiétudes :

Le jardin sous le verglas
  • Les tempêtes

    • Les orages augmentaient le risque d’être foudroyés.

    • La neige et le verglas… fermaient les routes et causaient des pannes d’électricité.

  • Le feu

    • À l’intérieur d’une maison, que ce soit bougie, foyer ou fondue créait une tension palpable.

    • Mon père n’avait aucune crainte des feux extérieurs. En revanche, ma mère détestait les buchers qu’il allumait.

  • Nos rues — nous vivions au coin d’une intersection !

    • D’accord, les chauffards y faisaient de la vitesse et il n'y avait pas de trottoir

  • Jouer dans la partie du jardin qui se trouvait au coin de la rue.

    • D’accord, une voiture avait quitté la route et percuté la maison.

Image by David Mark from Pixabay
  • Sauter en parachute

    • C’est la seule permission que mon père a refusé de signer pour moi lorsque j’étais cadet de l’air. Sa raison : "apprends à piloter, tu n’auras pas besoin de sauter de l’avion !"

  • Voyager

    • En voiture, nous récitions toujours une prière, demandant à nos proches défunts de veiller sur nous.

    • À L’étranger, je recevais avec grâce les conseils de mes parents. Ils ont vécu en Europe pendant des années, quittant ainsi le Québec à une époque durant laquelle peu de Québécois voyageaient.

      • Évite les foules.

      • Assure-toi que tu gardes ton passeport, tes billets et ton argent dans des endroits différents.

      • Agit comme les gens de la place.

En voyage

Il y en a bien d’autres, mes frères et moi ne sortions pas sans entendre une liste de risques, mais le point le plus important, c’est qu’ils nous laissaient vivre (sauf pour le saut de parachute !). Ils nous montraient les dangers. Ils nous apprenaient à prendre conscience de notre environnement, à respecter les gens qui nous entourent, à voir les conséquences de nos faits, gestes et paroles.


J’apaise les doutes en visualisant les résultats potentiels. En pesant le pour et le contre, je transcende mes craintes. Cela me permet d’agir au lieu de me paralyser d’inquiétude. Ce n’est pas un processus rapide à maitriser. Il m’a fallu des années pour amadouer mes angoisses afin qu’elles n’affectent plus ma vie.

Image by Pete Linforth from Pixabay

Très peu de gens m’ont vue paniquer. En réalité, j’ai tendance à rester calme dans toutes situations critiques. Ce sang-froid apparent provient d’une réaction physique qui réduit mon angoisse. Je ne peux l’expliquer, c’est comme si je muselais les doutes qui se bousculent dans ma tête et portaient toute mon attention sur le danger imminent. J’élimine les interférences émotionnelles. Malheureusement, les doutes ne viennent pas toujours en temps de crise.


Si un mot déclenche un doute dans ma vie quotidienne, je dois trouver quelque chose pour détourner mon attention sinon je plonge dans une spirale pour un tout et un rien. Depuis mars 2020, plusieurs commentaires ont amorcé des esquisses de romans, mais aussi des angoisses. La plupart du temps, je doute de mes habiletés. Tout travail, toute passion croît grâce à un développement continuel. Il en va de même pour ma carrière d’auteure. Dans un atelier d'écriture, lorsque j’entends que tout le monde peut écrire un roman, je me dis, moi aussi. Lorsqu’un autre expert mentionne que très peu de gens peuvent en écrire un, je me questionne. Est-ce mon cas ? Est-ce que ça vaut la peine de persévérer ? Je retourne alors à mon clavier et je brouillonne un blogue sur les doutes.


Image by Tumisu from Pixabay

Les doutes débilitent. Ils créent de l’anxiété voire de l’angoisse et ils nous poussent vers une introspection que nous ne désirons pas nécessairement. Je me questionne continuellement. J’imagine et j’évalue toutes les options, même les plus improbables. En publiant l’Enfant-Gardien, j’ai conquis une appréhension de toujours et j’ai finalement embrassé la carrière d’auteure. Les doutes persistent, mais je persévère, car il y a une petite voix qui murmure que l’histoire ne fait que commencer. Cette petite voix anime la passion qui hante les pages des aventures que je rapporte tel un biographe des humains qui vivent dans l’univers des Ancilians. Dans la vie et la fiction, je vois tous les futurs, j’analyse les scénarios et les conséquences et j’avance sans laisser le doute me couper l’herbe sous le pied. C'est un pas de plus vers la lune.


Ma passion c’est d’écrire. Je passe des heures à rêvasser, à planifier des histoires et à pratiquer des dialogues. Je suis souvent si distraite que les membres de ma famille croient que je perds l’ouïe. Quand j’ai publié, j’ai posé l’échelle contre la lune. Maintenant, j'y grimpe. Il y aura des échecs et des doutes qui ralentiront ma progression. Chose que j’ai retenue au cours des ans c’est que les revers sont des tremplins pour aller plus loin. Le vieil adage qu’on apprend par nos erreurs est vrai. Elles nous permettent de voir nos limites afin de les dépasser. Si je ne les reconnais pas, comment puis-je m’améliorer ? Après des années d'inquiétudes, je me détends, j’accepte ce que je ne peux changer, j’utilise ce que j’ai à bon escient et je cherche à étendre mes horizons.


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Si vous désirez en lire plus, vous trouverez mon roman L’Enfant-Gardien 1: Améthyste sur amazon.fr

Bonne semaine!

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ENGLISH


In fact, there are lots of doubts in my life. Doubts are important, they make us questions ourselves. They become a burden when they paralyse our actions. A couple of weeks ago, I woke in the middle of the night and I was thinking about all the doubts tormenting me. I decided to explore the topic. How do I manage my doubts? I did I learn to live with them?


As a teen, I was the one without a problem. I was listening and able to find solutions for everything. However, I was experiencing the same ordeals, I was feeling the same distress when I was looking at the world opening in front of me. I had a good friend; he was the confidant for the guys and the girls were coming to me. He and I would get together to talk, to be heard and solve our own problems.


Einstein & Bohr
Image by janeb13 from Pixabay

I’m still listening, I’m still finding solutions and I’m still filled with doubts. However, they change with time. At 16, we talk about the future and lost love. At 30, we wonder why life didn’t turn up the way we had planned it. At my age, it’s the worries for those around us: older parents and the children leaving the nest.


As a writer, I explore every scenario. This quality allows me to see beyond the box in my fantastic world, but it follows me into reality. A word, a comment activates a chain reaction that stimulates my neurons when I develop a story. The same words in a real-life setting can transform into an anguish that I need to sooth. How do I do it?


I grew up at a time when there was little professional support for people with anxiety. In fact, there wasn’t much for all types of emotional and affective troubles. We had to get on with things ourselves. I was lucky. Unknowingly, my parents helped me to manage my doubts because they were worried about everything. Yet, they continued living a life that was far from ordinary. Some examples of their worries are:

Le jardin sous le verglas
  • Storms

    • In the summer we could get hit by lightning.

    • In the winter, snow and ice … those were often closing roads and cutting electricity.

  • Fire

    • Inside a house, whether from a candle, a fireplace or a fondue set, it was creating a palpable tension.

    • My father had no fear of fires outside. However, my mother hated the bonfires he was lighting.

  • Our streets – we lived at an intersection

    • Fair enough, the drivers were speeding.

  • Playing in the area of the garden at the corner of the streets

    • Indeed, a car had crashed in the house!

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  • Parachute jumping

    • That’s actually the only permission my father refused to sign when I was an air cadet. His reason: "learn to fly a plane and you won’t need to jump off one."

  • Travelling

    • In the car, we would pray to our dead relatives to keep us safe.

    • Abroad, I was gracefully accepting the advice of my parents. They have lived in Europe for many years. They left Quebec at a time when few Quebecois were travelling.

      • Avoid crowds 

      • Keep your passport, tickets and money in separate locations

      • Act as if you’re from the place you’re visiting

En voyage

There are many more examples. My brothers and I weren’t leaving the house without an exhaustive list. However, the most important point is that they let us live our lives (except for parachute jumping!) They were showing us the dangers. They were teaching us to be aware of our surroundings, to respect people around us, to see the consequences of our words and actions. I calm the doubts by visualising the potential results. Weighting the pros and cons, I reduce my fears. This allows me to act instead of freezing. I didn’t learn this process in a day. It took me years to sooth my anxiety so it wouldn’t affect my life.

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Very few people have seen me anxious. In reality, I tend to remain calm in any critical situation. This apparent coolness arises from a physical reaction that reduces the panic bubbling inside me. I can’t explain it, it’s as if I was pushing away the doubts to bring all my attention to the crisis at hand and eliminate the emotional interferences. Sadly, doubts don’t only come during a disaster.


If a word triggers anxiety in my daily life, I need to find something to distract me. If I don’t I will spiral for any reason. Since March 2020, many comments have sparked ideas for novels but they have also initiated apprehension. Most of the time, they make me challenge my abilities. In a workshop, when I hear that everyone can become a writer, I say: ‘great, me too’. When another expert mentions that very few people can write novels, I doubt myself. ‘Am I one of them? Is it worth persevering?’ I then go back to my keyboard and draft a blog about doubts.

Image by Tumisu from Pixabay

Doubts are debilitating: they create anxiety and they push us into an introspection we might not want to have. I question myself continuously. I imagine and evaluate every option, even the most improbable. When I published l’Enfant-Gardien, I conquered a worry I’ve had for years and finally embraced the career of an author. Doubts persist but I persevere because there is a little voice whispering that the story is just beginning. This little voice animates the passion that pours in the pages. As would a biographer, I recall the adventures of the humans who inhabit the universe of the Ancilians. In reality and in fiction, I see all the options, I analyse them and the consequences, and I move forward without letting doubt put a poke in my wheels. I'm reaching for the moon.


My passion is writing. I spend hours daydreaming, plotting stories, rehearsing dialogues. I’m distracted to the point that my family think I’m losing my hearing. When I published my first book, I raised the ladder towards the moon. Now, I’m climbing it. There will be setbacks and doubts along the way to slow my progression. Over the years, one thing I have discovered is that I can use failure as a springboard to leap further. The old saying that you learn from your mistake is true. They allow us to see our limitations so we can break through them. If you don’t know about them, how can you improve? After years of worries, I chill out, I accept what I can’t change, make the most of what I have and endeavour to expand my horizons.


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My first English novel: War of Taar is coming in December 2021!

Have a great week!

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