Le squelette
Le premier blogue de créativité explique comment utiliser le remue-méninge sur un mot pour générer une multitude d’idées. Il vous donne plusieurs cartes pour vous inspirer lorsque vous commencez à créer. Cela peut sembler bizarre, mais, pour la prochaine étape, je les mettrais de côté. Votre cerveau a apporté les pensées à votre conscience, voyons maintenant où il vous mènera. Durant la phase « squelette », je ne m’inquiète pas du style. J’écris souvent en anglais et en français, selon le chemin que l’idée a pris pour me rejoindre.
Toutes les histoires commencent par les gens. Qui a fait quoi, quand, où, pourquoi et comment ? Je n’essaie pas d’imaginer mes personnages, je les rencontre (au sens figuré, bien sûr) et je découvre qui ils sont. Je leur demande ce qui s’est passé. Je suis motivé par l’acte, donc mes protagonistes racontent ce qu’ils ont vécu et leurs réactions. En utilisant la séquence des événements, je construis un squelette de leur aventure. S’ils mentionnent les sentiments, la météo, les paysages… Je vais les noter. Pensez-y comme les souvenirs d’un voyage. Il y aura des moments pour lesquels vous découvrirez plus de détails. D’autres réponses vous relieront simplement à la prochaine expérience mémorable. Le récit peut ne pas vous apparaître à partir du commencement, alors écrivez-le tel qu’il vient, puis réordonnez-le.
Tout d’abord, j’écoute mes visiteurs fictifs, puis je pose les questions « quoi » pour combler les lacunes dans les éléments clés d’un arc narratif.
L’incident déclencheur : Qu’est-ce qui a provoqué l’aventure ? Qu’est-ce qui a tout changé ?
Rebondissements : Quels défis avez-vous rencontrés ? Qu’avez-vous fait pour les traverser ?
Climax : Que s’est-il passé pendant le pire moment de votre épreuve ?
Conclusion : Qu’en est-il ressorti ?
Pour l’Enfant-Gardien, je savais que le protagoniste prendrait prématurément la place de sa mère et qu’elle devrait survivre aux attaques de ses ennemis. Je ne vous dirai pas les réponses aux autres questions, vous pouvez les trouver en lisant l’Enfant-Gardien !
Le « quoi » devient le squelette sur lequel je construis mes contes. Vous pourriez les développer d’un point de vue différent. « Quand », « où » et « comment » découlent des « quoi » et ils sont souvent mentionnés par les personnages lorsqu’ils se souviennent de leur histoire. En étudiant le squelette, j’essaie de comprendre le « pourquoi ». Pourquoi cela s’est-il produit ? Pourquoi se sont-ils jetés dans l’aventure ? Pourquoi devrais-je m’en soucier ? En d’autres termes, je cherche les raisons, les objectifs, l’attrait des acteurs.
Si je ne peux pas voir le « pourquoi », je mets le squelette de côté et je travaille sur une autre histoire jusqu’à ce que les protagonistes reviennent pour me convaincre que ça vaut la peine d’explorer à nouveau leur vie. Au fil des ans, j’ai créé beaucoup de ces croquis. Certains deviendront des romans, d’autres seront des microfictions ou des nouvelles, ou je les inclurais ailleurs.
Vous pourriez être surpris que je parle de mes personnages comme s’ils étaient réels. Lorsque vous écrivez, ils sont tous avec vous, la plupart du… tout le temps. C’est pourquoi je leur pose les questions. Parfois, ils me fournissent les réponses à contrecœur, surtout si les événements ont été traumatisants !
Le squelette n’a rien pour le maintenir en place. Il peut changer, ou il peut rester le même. Jusqu’à ce que vous mettiez les tendons, les muscles et la chair, il sera polymorphique. Jusqu’à ce que vous ajoutiez les derniers organes et le cerveau, le récit n’aura pas d’âme. Dans les prochains ateliers créatifs, je vais vous dire comment j’injecte les détails qui me donneront une histoire.
Si vous avez des problèmes à débuter ou si vous ne savez pas comment rassembler vos pensées, parlez-en avec quelqu’un qui vous écoutera volontiers lorsque vous transmettrez vos idées. Écrire de la fiction, quelle que soit la longueur, est un processus très solitaire. Peu importe le nombre de personnages qui errent dans votre tête, il n’y a rien de tel qu’une bonne vérification de la réalité pour faire avancer les choses. Quand j’accompagne (mentor) des créateurs et des innovateurs, je les écoute et je les questionne afin qu’ils puissent trouver les solutions. Durant la rédaction, je demande souvent l’opinion de mes enfants, surtout si cela implique leur génération. N’ayez pas peur de discuter de vos idées, les gens ne voleront pas votre roman parce que, lorsque vous l’aurez terminé, il représentera votre vision. Quel que soit le nombre de livres produits depuis l’Antiquité, ils sont basés sur moins de 40 types de situations tragiques (Les 36 situations dramatiques de George Polti). Ce qui rend chacun d’eux spécial vient de la créativité que vous leur insufflez.
Si vous désirez que je vous aide à développer un concept, c’est avec plaisir que je vous accompagnerai dans un processus de création ou d’innovation (suivez les liens pour en savoir plus et me contacter).
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Si vous désirez en lire plus, vous trouverez mon roman L’Enfant-Gardien 1: Améthyste sur amazon.fr
Bonne semaine!
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The skeleton
In creative workshop 1, I discussed how to use brainstorming on a word to generate a wealth of ideas. It gives you multiple maps to inspire you when you start creating. It may sound weird, but I would then put them aside. Your brain has brought the thoughts to your consciousness, now let see where it will take you. In the skeleton phase, I don’t worry about the style. I often write in English and in French, depending on which pathway the idea has used to reach me.
All stories start with people. Who’s done what, when, where, why and how? I don’t try to imagine my characters, I meet them (figuratively, of course) and discover who they are. I ask them what has happened. I’m action driven, so my protagonists tell me what was thrown at them and what they did in response to the incidents. Using the sequence of events, I build a skeleton of their adventure. If they mention feelings, weather, scenery… I will jolt them down. Think of it as recalling a trip. There will be moments when you will have more details while others will link you to the next memorable experience. The narrative might not appear to you from the beginning so write it as it comes, then sort it out.
First, I listen to my fictive visitors, then I ask the ‘what’ questions to fill the gaps in the key elements of a story arc.
Inciting incident: What triggered the adventure? What changed everything?
Twists: What challenges did you face? What did you do to get through them?
Climax: What happened during the worst time in your ordeal?
Conclusion: What came out of it?
For War of Taar, I knew the protagonist was a woman who had to live as a man to fulfil her role in the war. The attack of her valley and her twin’s death changed everything. I won’t tell you the answers to the other questions, you’ll have to read it when it’s published!
The ‘whats’ become the skeleton on which I build my tales. You could develop it from a different perspective. When, where, and how flow from the ‘whats’ and they’re often mentioned by the characters when they recall their story. When I look at the skeleton, I want to understand the ‘whys’? Why has it happened? Why have they jumped in the adventure? Why should I care about it? In other words, I’m searching for the reasons, the goals, the likeability of the actors.
After producing the skeleton, if I can’t see the ‘whys’, I put it aside and work on another story until the protagonists nudge me and convince me it’s worth exploring their lives again. Over the years I have created many of those sketches. Some will become novels, others will be flash fictions or short stories, or I might include them elsewhere.
You might be surprised that I speak of my characters as real people. When you write, they’re all with you, most of all the time. That’s why I ask them the questions. Sometimes they provide me with the answers reluctantly, especially if the events have been traumatic!
The skeleton doesn’t have anything to hold it in place. It might change, it might not. Until you put on the tendons, muscles and flesh, it will remain a shape-shifter. Until you add the final organs and brain, the narrative has no soul. In the next few creative workshops, I’ll tell you how I inject the details that will give me a story.
If you’re having problems starting or you don’t know how to begin fitting your thoughts together, talk about it with someone who will gladly listen as you bounce off your ideas. Writing fiction, regardless of the length, is a very lonely process. No matter how many characters roam in your head, there’s nothing like a good reality check to move things forward. When I mentor creators and innovators, I listen and question them so they can find the solutions. When I’m drafting, I often ask my children’s opinions, especially if it involves their generation. Don’t be afraid to discuss your ideas, people won’t steal your novel because, when you finish it, it will represent your vision. Regardless of the number of books produced since antiquity, they’re based on fewer than 40 types of tragic situations (Les 36 situations dramatiques de George Polti). What makes each of them special comes from the creativity that you infuse in them.
If you want me to help you develop a concept, I will be happy to accompany you in a creative or innovative process (follow the links to find out more and get in touch).
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If you would like to read more, find my French novel L’Enfant-Gardien 1: Améthyste on amazon.fr
My first English novel: War of Taar is coming in December 2021!
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