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D'abord l'étincelle et puis après? / First the spark, then what?

Updated: Sep 6, 2021

Image by KatinkavomWolfenmond

FRANÇAIS


L’idée incroyable jaillit du néant, l’écriture s’enclenche dans une frénésie passionée, les neurones s’agitent, puis le flot s’assèche avant la fin. L’étincelle est morte, toutes tentatives se frappent à un mur, la frustration s’installe et on met cette symphonie inachevée de côté. Ça m’arrive bien souvent d’entamer une histoire qui ne va nulle part. En revanche, je ne la jette pas à la poubelle. Cet éclair c’est mon cerveau qui a engendré des connexions. Comme je l’ai écrit en parlant de mon inspiration, je la laisse reposer et j’y retournerai. Ça ne veut pas dire que l’idée deviendra le prochain roman, mais j’aime bien l’explorer davantage. Elle suggèrera peut-être un personnage, une scène ou un lieu dans une autre histoire. Jusqu’à quel point dois-je persévérer dans la poursuite d’une étincelle ? Et comment dois-je faire pour l’embraser ? L'idée, ce n’est que 1 % de tout le travail qui donne vie à un récit. Afin de multiplier les mots, il faut trouver des trucs, établir une stratégie.

Premier brouillon 1989

Les premières lueurs des Ancilians me sont apparues en 1989. Je m’y acharne depuis longtemps, mais comme j’écrivais à la sauvette entre les cours, puis durant les temps libres de ma carrière scientifique et familiale, je ne songeais pas à rendre mes histoires publiques. J’y rêvais, mais je n’osais, car j’étais trop occupée (mon excuse) et je doutais de mes talents (y’a pas de doutes). Les premières versions, imprimées sur feuilles perforées, sont bien rangées dans mon armoire de griffonnages. C’est en les visitant l’été dernier que j’ai pris la décision de publier l’Enfant-Gardien !


Donc, l’idée vient, je me lance à fond dans le labyrinthe du récit naissant et, sans préambule, je me retrouve dans un cul-de-sac. Quelle est ma stratégie pour explorer son potentiel? Je reviens au début et j’étudie le chemin que j’ai pris.

Parc des Grands Jardins, Quebec CA

1. J’approfondis en répondant aux grandes questions de tous les récits : qui, quoi, quand, pourquoi, comment, où ?

  • Quels sont les personnages ?

  • Est-ce que ça vaut la peine de raconter leur histoire ?

  • Ai-je pris une tangente qui m’a conduite à cette impasse ?

  • Que se passe-t-il dans leur vie ?

  • Quelles sont les embuches ?

  • Quelles sont les conséquences ?

  • Quels sont les solutions et dénouements ?

2. J’ébauche des aide-mémoires qui décrivent les actions, les lieux, les personnages et leurs traits caractéristiques.

Image by Barbara A Lane

3. Telle une spirale fractale, j’esquisse les grands moments du récit : l’incident initial, les points de non-retour, les résolutions et la conclusion en sachant très bien qu’ils me guideront sans me contraindre. Si je ne parviens pas à établir les lignes dominantes du plan, je laisse ce tison de côté et j’y reviendrai une autre fois. C’est en effectuant cet exercice que je découvre si je m’engage vers une microfiction, une nouvelle, un roman ou une série.

Image by Free-Photos

4. Une fois que j’ai une idée plus claire de l’histoire, j’ajoute des mots pour atteindre le nombre qui me donnera la longueur désirée — chose qui peut changer en cours de rédaction. Aux actions du brouillons, j’incorpore les lieux et les descriptions. À cette étape, je ne pense pas trop au style. Je détaille les scènes entre les grandes lignes. Durant ce processus, je me guide sur mon plan, mais je laisse mon cerveau libre. Parfois, le fil du récit évolue et j’explore cette option. Le point de la fin n’est pas le point final. Cette version va macérer quelques jours voire quelques semaines.

L'art sur la promenade, Halifax CA

5. Vient le temps d’éditer mon histoire. Depuis que j’ai reçu les conseils de Kristina à fictionary, le « story editing » est devenu l’étape la plus importante dans la préparation de mon manuscrit. J’y examine le flot, les cohérences, les personnages, la pertinence de chaque scène. J’ajoute ce qui manque et enlève le superflu.


Image by Media Design and Media Publishing

Lorsque l’histoire est complétée, il reste autant de travail à accomplir avant que le manuscrit devienne un livre. Je me concentre sur le style, la grammaire et la langue. Le logiciel Antidote est merveilleux pour identifier ce que je dois corriger (je sauve la version 1 pour les beta-lecteurs). Je reçois les commentaires de mes bêta-lecteurs (je sauve la version 2) et de mes réviseurs professionnels (je sauve les versions 3,4...) . N’allez pas croire que la créativité diminue à chaque itération. Au contraire, elle se canalise comme un faisceau laser à la recherche du meilleur mot et du plus beau rythme. C’est alors que la passion du langage prend le dessus. J'écris ma prose en francais et en anglais ce qui me permet de tirer le meilleur des deux: ma langue natale est la plus mélodieuse et l'autre est la plus dynamique.


Lorsqu’on publie indépendamment, il y a aussi tous les aspects visuels de mise en page et de couverture, de marketing et de promotion qui finalisent la production d’un livre. Je vous parlerai de mes aventures dans le monde une autre fois.


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Si vous désirez en lire plus, vous trouverez mon roman L’Enfant-Gardien 1: Améthyste sur amazon.fr

Bonne semaine!

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Image by Gordon Johnson

ENGLISH

The idea burst from nowhere, writing begins in a frantic passion, the neurons trigger madly, then the flow stops before the end. The spark dies and every attempt to rekindle it hits a wall. Our frustration rises and we put this unfinished symphony aside. I often start stories that go nowhere. However, I don’t throw it in the bin. This spark is my brain making connections. As I mentioned in the blog my inspiration, I let it rest and I will get back to it later. It doesn’t mean it will become my next novel, but I would like to explore it further. It might suggest a character, a scene, or a location in another tale. How long should I persist in the development of a spark? How can I inflame it? The idea accounts for only 1% of the work that will bring a story to life. To multiply to words, we need to find tricks, establish a strategy.

First draft, 1989

The dawn of the Ancilians rose in 1989. I have been persevering forever. I was scribbling in my spare time between my busy scientific career and family life. I wasn’t thinking of sharing my writings. I was dreaming of it, but I couldn’t because I was too busy (my excuse) and I was doubting my talents (There's No Doubt About it). The first versions, printed on perforated paper, are stored neatly in my cabinet. It’s when I revisited them last summer that I decided to publish the l’Enfant-Gardien (Guardian-child)!


So, the idea comes, I throw myself in the labyrinth of the new tale and, without notice, I reach a dead end. What is my strategy to explore it further? I go back to the beginning and study the path I took.

Parc des Grands Jardins, Quebec CA

1. I go deeper by answering the big questions of all stories: who, what, when, why, how and where?

  • Who are the characters?

  • Is there anything special about that story?

  • What’s happening in their lives?

  • What are the struggles?

  • What are the consequences?

  • How will it be resolved and concluded?


2. I take notes of the actions, locations, characters and their personalities.

Image by Barbara A Lane

3. As a fractal, I draft the main events of the tale: inciting incident, points of no return, climax and conclusion. These will guide me, they aren’t set in stone. If I can’t establish the plan, I leave it aside. It’s when I do this exercise that I discover if the spark is likely to become a flash fiction, a short story, a novel or a series.

Image by Free-Photos

4. Once I have a clearer idea, I increase the word count to reach the desired length – that can change along the way. I add locations and descriptions to the actions. At this stage, I don’t worry too much about the style. I detail the scenes leading to the main events. I’m inspired rather than constraint by my plan: my brain guides the plot and, sometimes, it travels in another direction. I will then explore it. When I reach the last full stop, it isn’t the end. This version will stew for a few days or weeks.

Seaside promenade art, Halifax,CA

5. Then comes the time to edit the story. Since I heard Kristina’s advice at fictionary, story editing has become the key stage in the preparation of my manuscripts. I examine the flow, the coherence, the characters, the pertinence of each scene. I add what is missing and remove what is futile.


Image by Media Design and Media Publishing

When the story is completed, I have as much work to do before the manuscript becomes a book. I concentrate on the style, grammar and language. The software Antidote is great to help me identify what I need to check (I save version 1 for beta readers). I get feedback and comments from beta readers (I save version 2) and professional editors (I save version 3, 4…). Don’t think that creativity diminishes at each version. On the contrary, it becomes a laser beam seeking the best word, the most elegant rhythm. This is when my passion for the style takes control. I write in French and in English to gain the best from both: my native tongue is the most melodious whereas my second language is the most dynamic.


With independent publication comes a full array of other processes: visual aspects of the formatting and cover design, marketing and promotion of the book... I will discuss my adventures in this world another time.

Image by Gordon Johnson

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My first English novel: War of Taar is coming in December 2021!

Have a great week!

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Image by Barbara A Lane from Pixabay

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