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Timeline / Séquence temporelle 6

  • Jul 14
  • 15 min read

The Anatomy of a Novel (Week C7)/ L'anatomie d'un roman (Semaine C7).



Semaine C7, Héritage, une science fiction


Week C7, Heritage, a science fiction






Mise à jour

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La chasse-galerie, un roman de fantasy urbaine de la série du Multivers des Druits par A. B. Alabee







J’ai visité New York deux fois dans ma vie. Une fois, à 18 ans, avec mes parents et des amis de la famille. Je ne parlais pas beaucoup anglais à l’époque. Puis, en 1996, j’ai voyagé avec un ami pour passer un long weekend avec une amie. Les images sont fragmentées dans mon cerveau, mais je me souviens encore des émotions et des sensations que j’ai vécues lors des deux visites : le stress de mes parents la première fois et le manque de sommeil avec mes amis au cours de ma deuxième visite. Je me souviens de la peur et en même temps de la gentillesse des gens. Je me souviens des gratte-ciel, de la foule, de la circulation, des taxis jaunes, du métro. Je me souviens de l’excitation. Est-ce que je connais New York ? Seulement en tant que touriste, donc de passage.


Et Londres ? J’ai vécu à Londres et je la visite régulièrement. J’ai suivi son évolution au cours des 25 dernières années. Je la ressens, je connais son rythme. Je n’ai pas besoin d’aide pour utiliser le métro. J’ai exploré la plupart des sites touristiques et locaux.

À moins qu’il n’y ait une raison explicite pour que l’histoire se déroule à New York ou à Londres, pourquoi devrais-je passer des mois à construire un New York fictif du début des années 2000 pour mes personnages ?


J’ai beaucoup pensé au manuscrit de la chasse-galerie cette semaine, j’ai décidé que commencer à New York n’apporte rien de plus à l’histoire, sauf beaucoup plus de travail pour la rendre « réelle ». J’ai choisi de me concentrer sur ce que je connais. Pas seulement Londres, mais plus particulièrement le quartier où j’ai vécu. Pourquoi réinventer la roue ? J’ai de bons souvenirs des jardins de St. Peter’s Square à Hammersmith. Soit, j’effectue un changement d’emplacement initial par rapport à mon résumé de travail (semaine C5), mais ce n’est pas un problème puisque c’est un projet en cours.


Le premier vœu de mon protagoniste a été exaucé, il a hérité de la maison de son grand-oncle excentrique, un manoir géorgien sur un square isolé près de Hammersmith. Il a un nouvel emploi dans l’industrie pharmaceutique, gagnant un salaire à six chiffres, voyageant dans le monde entier. Sa partenaire, une avocate internationale, a été promue au bureau de Londres. Ils sont tous les deux riches, heureux et prospères. Commençons leur histoire par ce premier extrait.


ATTENTION, ce n’est pas la version finale et polie de La Chasse-Galerie, mais l’extrait d’un manuscrit qui n’a pas été vu par mes bêta-lecteurs ou mes correcteurs. Vous y trouverez peut-être des fautes de frappe, des fautes de grammaire et des phrases que vous et moi écririons probablement différemment.


Extrait

Vie de rêve 

24 juin 1995
Dans l’obscurité grandissante, ses yeux perçants d’un saphir profond me figèrent. Elle s’approchait du bivouac, sa démarche féline évitant branches et broussailles épineuses sur le sentier à peine balisé. Je tournais maintenant le dos à la marée montante, les vagues se fracassaient sur les rochers, les embruns iodés nous caressaient d’une douce fraîcheur dans ce cercle infernal. Jadis comme aujourd’hui, je ne saurais dire si le brasier de la Saint-Jean ou cette apparition fantomatique au teint et aux nattes aussi lumineux que la pleine lune causait cette bouffée de chaleur qui me suffoquait. Toutes les fibres de mon être m’incitaient à m’enfuir, mais il était déjà trop tard. Elle s’assit près de moi sur le tronc d’arbre, sa hanche souple contre la mienne, son magnétisme animal m’enlaçant telle une étreinte fatale. Ses lèvres en cœur d’un rouge sang se collèrent sur mon oreille. Son souffle tiède effleura ma joue :
— Dis-moi, David, quel est ton plus grand désir ?
Je ne me suis même pas questionné à savoir comment elle connaissait mon nom. Je jetai un œil sur mes copains qui rigolaient autour du feu. Le compagnon de la nouvelle venue s’était assis entre Jeanne, ma fière amie aussi basanée qu’il était pâle et Kevin, son copain déjà trop saoul pour remarquer l’intimité que l’étranger partageait avec eux. La tentatrice me posa à nouveau sa question. Je tournai alors la tête et ses lèvres glissèrent contre ma peau, y laissant une brûlure glacée. Ma bouche frôla la sienne, son haleine sucrée emplit mes narines et sans y réfléchir, j’entrai dans son jeu :
— Comme tout le monde, je veux fortune et bonheur.
— Ce sont des désirs vagues et mutuellement exclusifs, mais je vais essayer.
Elle se détourna pour jauger la réaction de Jeanne et Kevin qui, en un silence stupéfait, nous observaient. Son compagnon, regard assoiffé de sang et sourire en coin, me scrutait. Quand il lécha ses lèvres, je me tendis pour déguerpir, mais la femme agrippa mon genou :
— Ignore mon ami, il est jaloux. Je te rendrai riche et heureux, mais je veux ton âme en échange.
Je m’esclaffai. Son visage figé dans une expression stoïque, elle tendit la main. Une pointe de malice illumina les saphirs de ses yeux lorsque je la serrai pour sceller le pacte. Avant qu’elle la retirât, je la retins :
— Et que comptes-tu faire avec mon âme ?
— Tu verras bien quand je viendrai réclamer mon dû.
— Quand ?
Elle ne me répondit pas, mais resserra sa poigne. Une lame s’enfonça alors dans ma paume et je la repoussai d’un geste brusque qui la fit basculer derrière le tronc. Suçant la base de son pouce, elle riait, Jeanne Kevin et son compagnon aussi.

Je frissonne et pose ma plume sur la page de mes souvenirs de jeunesse. Je n’ai jamais eu envie d’écrire mes mémoires, sauf ce soir. Quand Karana est partie sans moi pour une soirée avec ses nouveaux collègues si insipides, j’ai ressenti un désir irrépressible de les rédiger. Je ne me souvenais pas de ce cahier de notes en moleskine noir et cette plume Mont-Blanc en onyx et or, le cadeau de Karana pour notre anniversaire de papier, il y a cinq ans déjà. Je devrais raconter cette histoire au lieu de me rappeler cette Saint-Jean au bord du fleuve. Je frotte le bout de mes doigts contre ma paume, ressentant la marque invisible maintenant qui scella mon pacte avec l’étrangère. Je tourne la page du cahier de notes.

Jeanne et Kevin se sont bien moqués de moi au sujet des voyageurs finlandais qu’ils connaissaient depuis leur séjour de l’été précédent à Helsinki. Aranelle, la tentatrice, m’offrit un pansement pour absorber l’épanchement de sang. Son copain… étrange, je ne me souviens même pas de son nom… il lui ressemblait tant, son frère, je crois… lui suggéra de partir s’ils voulaient arriver à l’auberge avant les feux d’artifice. Personne ne les retint et je ne les revis jamais.
10 Décembre 2009
Je n’ai certes pas eu besoin d’une intervention diabolique pour bâtir ma carrière et trouver le bonheur auprès de Karana ! Soit, j’ai hérité de la fortune de mon grand-oncle excentrique qui avait quitté le Québec pour Londres avant même que mon père ne naisse. Il m’a laissé une maison dans l’ouest de la ville, près d’Hammersmith, dans un square huppé entouré de bâtiments géorgiens. Nous venons de finir les rénovations, répliquant à la lettre toutes les techniques anciennes pour ne pas changer le caractère de l’édifice. Cela nous a coûté une petite fortune !
Nous voyageons tout le temps depuis notre mariage en 2004 et avec ce nouveau rôle dans la compagnie, je lui avais promis que nous pourrions établir nos racines à Londres, près de sa famille, mais je viens de recevoir une promotion et ils m’attendent à Tokyo pour un projet qui durera deux ans. Il ne me reste plus qu’à convaincre Karana… chose plus difficile que je ne l’escomptais, car, en lui annonçant la nouvelle, elle est partie en claquant la porter pour rejoindre ses collègues... sans moi. Même si je n’ai pas à endurer une soirée ennuyeuse, notre première querelle en cinq ans de bonheur m’inquiète.

Le carillon sonne, la pizza aux anchois arrive ! Je quitte mon bureau dans les combles, descends à vive allure les trois paliers, le vieil escalier se plaint en grincements devenus familiers. En arrivant au rez-de-chaussée, la silhouette d’un chapeau arrondi visible à travers le verre givré me fait perdre l’appétit. Le cœur au bord des lèvres, je tourne la poignée et le verrou pour pousser la lourde porte vers mes visiteurs. La veste jaune est la seule image qui s’imprime sur mes rétines. Le constable retire son casque rond :

— Êtes-vous David Desmers ?


Je crois que je viens de le lui confirmer. Sa partenaire touche mon bras. Elle ne porte pas d’uniforme, mais long manteau sombre et un foulard bleu électrique. Son sourire triste s’harmonise à son regard empreint de sympathie.


— Je suis DCI Kline. Pouvons-nous entrer, monsieur Demers ? demande-t-elle.


Je m’efface et tends le bras vers la droite pour qu’ils entrent dans le salon. Karana a passé des heures chez les brocanteurs et les antiquaires de la ville à la recherche les meubles et accessoires parfaits pour notre salon rococo, un assortiment bigarré de motifs floraux, un florilège aux couleurs vives. Le constable se plante devant la haute fenêtre et croise ses bras. La détective Kline s’assoit dans le fauteuil de cuir rouge, mon fauteuil, celui que Karana a choisi pour que je me sente un peu chez moi dans son salon. La DCI Kline me sourit :

— Assoyez-vous, je vous en prie.


Comme la brume qui envahit les rives de la Tamise, mon esprit s’emplit de brouillard glacé. Je n’entends pas ses paroles, seulement un écho lointain de leur signification univoque. Karana s’est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Un conducteur a perdu le contrôle, le véhicule s’est enfoncé dans le restaurant. La place à côté d’elle était vide. J’aurais pu la protéger de mon corps, la sauver. Si seulement je n’avais pas accepté ce poste à Tokyo sans le lui en parler !

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© A. B. Alabee 2025. Tous droits réservés. Cette œuvre ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit (y compris les photocopies, les enregistrements ou d’autres méthodes électroniques ou mécaniques) sans l’autorisation écrite préalable de l’auteur et de l’éditeur. 


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Le roman de la semaine C 

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Héritage, un roman de science-fiction de la série Humanité Galactique par A.B. Alabee





Correction des scènes, chapitre par chapitre et plan de travail

Séquences temporelles 6

Cette semaine, je vais passer en revue les autres intrigues enchevêtrées avec Sofia dans ce roman/série. Je vais regarder ce que j’ai déjà écrit, découvrir ce qui se passe dans la vie des individus ainsi que quand, comment et pourquoi ils se croisent. Je reviendrai aux QQQCOP d’Emma Dutellier et vous parlerai d’elle la semaine prochaine.

Bonne semaine!


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Bonne semaine!


Update

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The Flying Canoe, an urban fantasy novel from the Druit Multiverse series by A. B. Alabee







I’ve visited New York twice in my life. Once when I was 18, with my parents and family friends. I didn’t speak English much then. Then again in 1996, I travelled with a friend to see a friend for a long weekend. The images are fragmented in my brain, but I still remember the emotions and the sensations I experienced during both visits: the stress of my parents the first time and the lack of sleep with my friends the second times. I remember the fear and at the same time the kindness of people. I remember the skyscrapers, the crowds, the traffic, the yellow cabs, the subway. I remember the excitement. Do I know New York? Only as a passing tourist.


How about London? I have lived in London and visits it regularly. I’ve seen it change in the last 25 years. I know the feel of it, its pulse. I don’t need help to use the Tube (subway). I’ve explored most landmarks.


Unless there’s a specific reason for the story to be in New York or London, why should I spend months building a fictive New York of early 2000 for my characters?


I thought about the Flying Canoe story a lot this week, I decided that starting in New York doesn’t bring anything more to the story except a lot more work to make it ‘real’. I chose to work with what I know. Not only London but more specifically the area I used to live in. Why reinvent the wheel? I have great memories of St. Peter’s Square Gardens in Hammersmith. A change of initial location compared to my working summary (week C5), but that’s fine, it’s still a work in progress.


The first wish was granted to my protagonist, he inherited his eccentric great-uncle’s house, a Georgian mansion in a secluded square near Hammersmith. He has a new job in the pharmaceutical industry, making a six-figure salary, travelling the world. His partner also a high-flying international lawyer has been promoted to the London office. They are both rich, happy and successful. Let’s begin their story.

 

WARNING, this is not the final and polished version of the Flying Canoe, but the excerpt of a manuscript that hasn’t been seen by my beta readers or my editors. You might find typos, grammatical mistakes, and sentences you and I would probably write differently.


Excerpt

Dream life

June 24, 1995
In the growing darkness, the deep sapphire of her piercing eyes petrified me. She approached the bivouac, her feline gait avoiding branches and thorny brush on the barely marked path. I had turned my back on the rising tide, the waves crashed on the rocks, the iodized spray caressed us with a gentle freshness in this infernal circle. Then as now, I can’t say whether the bonfire of St. John’s Day, or that ghostly apparition with a complexion and pigtails as luminous as a full moon, caused that hot suffocating flush. Every fibre of my being pushed me to flee, but it was already too late. She sat next to me on the tree trunk, her supple hip against mine, her animal magnetism surrounding me in a deadly embrace. Her heart-shaped blood red lips pressed against my ear. Her warm breath brushed my cheek:
“Tell me, David, what is your greatest desire?”
I didn’t even think about how she knew my name. I glanced at my companions who were laughing around the fire. The newcomer’s companion had sat between Jeanne, my proud friend, as dark as he was pale, and Kevin, her boyfriend, who was already too drunk to notice the intimacy they’re sharing with the stranger. The temptress asked me her question again. As I turned my head, her lips slid against my skin, leaving an icy burn. My mouth brushed against her, her sweet breath filled my nostrils and without thinking about it, I played her game:
“Like everyone else, I want fortune and happiness.”
“These are vague and mutually exclusive desires, but I’m going to try.”
She turned away to assess the reaction of Jeanne and Kevin who, in a stunned silence, were looking at us. Her companion, evil smirk and eyes distorting his face, was glaring at me. When he licked his lips, I tensed up to leave, but the woman grabbed my knee:
“Ignore my friend, he’s jealous. I will make you rich and happy, but I want your soul in return.”
I laughed. Her face frozen in a stoic expression, she held out her hand. A hint of mischief lit up the sapphires in her eyes as I squeezed her to seal the pact. Before she withdrew it, I held her back:
“And what do you intend to do with my soul?”
“You’ll see when I come to claim my due.”
“When?”
She didn’t answer but tightened her grip on my hand. A blade then pierced my palm and I pushed her away. She tumbled behind the tree trunk. Sucking the base of her thumb, she laughed; Jeanne, Kevin and her companion too.

I shuddered and put my pen on the page of my youth’s memories. I never wanted to write my memoirs, except tonight. When Karana left without me for an evening with her new and insipid colleagues, I felt an irrepressible desire to write them. I didn’t remember that black moleskin notebook and that onyx and gold Mont Blanc pen, Karana’s gift for our paper anniversary, five years ago. I should tell this story instead of remembering that St. John’s Day by the river. I rub my fingertips against my palm, feeling the now invisible mark that sealed my pact with the stranger. I turn the page on the notebook.

Jeanne and Kevin made fun of me about the Finnish tourists they had known since their stay in Helsinki the previous summer. Aranelle, the temptress, offered me a bandage to absorb the effusion of blood. Her boyfriend – strange, I don’t even remember his name… He looked so much like her, her brother, I think – suggested that they should leave if they wanted to get to the inn before the fireworks. No one held them back and I never saw them again.
December 10, 2009
I certainly didn’t need a devilish intervention to build my career and find happiness with Karana! Anyway, I inherited the fortune of my eccentric great-uncle who had moved from Quebec to settle in London even before my father was born. He left me a house in the west of the city, near Hammersmith, in a posh square surrounded by Georgian buildings. We have just finished the renovations, replicating all the old techniques to the letter so as not to change the character of the building. It cost us a small fortune!
We’ve been travelling all the time since we got married and with this new role in the company, I promised Karana that we could establish our roots in London, close to her family, but I’ve just received a promotion and they’re waiting for me in Tokyo for a project that will last two years. All I must do now is convincing Karana… Something more difficult than I expected, because, when I told her the news, she left and slammed the door to meet up with her colleagues without me. Even though I don’t have to endure a boring evening, our first feud in five years of happiness worries me.

The chime rings, the anchovy pizza arrives! I leave my office in the attic, go down the three landings at a fast pace and the old staircase complains in creaking noises that have become familiar. When I get to the ground floor, the silhouette of a round hat shows through the frosted glass.  I lose all appetite. A lump in my throat, I turn the handle and the lock to push the heavy door towards my visitors. The yellow jacket is the only image imprinted on my retinas. The constable removes his helmet:

“Are you David Desmers?”


I think I have just confirmed it. His partner touches my arm. She isn’t wearing a uniform, but a long dark coat and an electric blue scarf. Her sad smile matches her sympathetic gaze.


“I’m DCI Kline. May we come in, Mr Desmers?” she asks.


I step aside and point to the right for them to enter the living room. Karana spent hours at the city’s second-hand and antique shops looking for the perfect furniture and accessories for our rococo living room, a colourful assortment of floral motifs in a miscellaneous of bright colours. The constable stands in front of the high window and crosses his arms. DCI Kline sits in the red leather armchair, my armchair, the one Karana has chosen to make me feel a little at home in her living room. The DCI smiles at me:

“Sit down, if you please.”


Like the mist creeping on the Thames riverbanks, my mind fills with icy fog. I don’t hear her words, only a distant echo of their unequivocal meanings. Karana was in the wrong place at the wrong time. A driver lost control, the vehicle drove into the restaurant. The seat next to her was empty. I could have shielded her with my body; saved her. If only I hadn’t accepted this job in Tokyo before discussing it with her!


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© A. B. Alabee 2025. All rights reserved. This work may not be reproduced, distributed, or transmitted in any form or by any means (including photocopies, recordings, or other electronic or mechanical methods) without the prior written permission of the author and publisher.  


The use of the work to develop ARTIFICIAL INTELLIGENCE (AI) is not permitted. Without limiting the author’s and publisher’s exclusive rights under copyright, any use of this publication to develop and train generative artificial intelligence (AI) technologies as well as using it to generate any AI text is prohibited. The author reserves all rights to licence uses of this work for all aspects of generative AI (including AI training, AI language development and generating AI text).


 

This week’s novel:

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Heritage a science fiction novel from the Galactic Humanity series by A.B. Alabee






Editing scenes, chapter by chapter and working plan

Timelines 6

This week, I will review the other storylines entangled with Sofia in this novel/series. I will look at what I have already written, find out what is happening in the individual lives as well as when, how and why they cross. I will go back to the 5 WHs questions for Emma Dutellier and tell you about her next week.

Have a good week!


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Have a great week!




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