Ajouter des couches
Le premier blogue de créativité j’ai discuté de la façon d’utiliser le remue-méninge sur un mot pour générer d’innombrables idées.
Dans le deuxième, nous avons construit un plan que j’appelle le squelette.
Dans cet atelier créatif, nous étudions le squelette pour y ajouter des couches et relier les os afin qu’ils forment des ensembles cohérents. Pensez à chaque partie que vous construisez comme une mini-histoire avec un début, un milieu et une fin. Vous créez les scènes, les événements qui sont arrivés à vos personnages. Il se peut qu’ils ne se terminent pas dans l’ordre dans lequel vous les avez écrites. Ils ne survivront peut-être pas. Dans cette phase, cela n’a pas d’importance, tout ce que vous écrivez peut être recyclé (souvenir, passé) dans cette aventure ou d’autres. Laissez les choses aller dans toutes les directions.
Les couches, ce sont les détails qui donneront vie à votre histoire. Il n’y a pas de recette. Vous devez trouver un moyen de créer l’atmosphère pour attirer le lecteur dans votre monde fictif. Il y a différentes façons de l’aborder. Certaines personnes voient des images de ce qu’elles imaginent, d’autres non. Lorsqu’il s’agit d’écrire, l’un n’est pas meilleur que l’autre. Les deux doivent être traduits en mots.
Je ne vois pas d’images dans ma tête.
Les idées me viennent sous forme d’actions et de sentiments. Comment puis-je contourner cela pour décrire les scènes et mes personnages ? Comment puis-je transformer les sentiments en images sensorielles ? J’imagine les environnements qui me feraient ressentir de telles émotions ou agir d’une telle façon. J’ai une image claire de ce à quoi ressemble l’univers des Ancilians — je le construis depuis si longtemps — mais il n’est pas détaillé, il demeure un sentiment dans mon esprit jusqu’à ce que je le décrive. Je m’intéresse beaucoup aux photographies qui capturent les sentiments de mes histoires et je dessine pour exprimer mes visions émotionnelles en couleurs et en formes.
Si vous voyez des images dans votre tête, vous devez les traduire en perceptions sensorielles et en émotions. Essayez de comprendre quels sentiments sont déclenchés par l’image, puis ajoutez les sens qui donneront une expérience immersive. Si vous voyez des choses, vous devez vous assurer que les lecteurs voient plus. Il faut qu’ils les entendent, les sentent, les goûtent et les touchent aussi. C’est la texture de votre discours narratif. Même si cela ne fait pas avancer l’intrigue, notez-les. Aurez-vous besoin de savoir que le pantalon était bleu pour résoudre le meurtre ? Pas nécessairement, mais votre lecteur voudra peut-être découvrir si votre personnage est à la mode. Les tenues vestimentaires en disent aussi beaucoup sur la personnalité de vos héros. Si un personnage marche dans la rue avec un polo rayé vert et blanc, un short violet à pois blancs, des chaussettes noires et des sandales lourdes que pensez-vous de lui ?
Comment décririez-vous cette image ? J’ai fait un exercice rapide dans lequel j’ai laissé l’image m’inspirer:
"Hier soir, l’air humide pesait sur mes poumons. Berçant mon sommeil, la pluie s’écrasait dans la neige mouillée en des plocs étouffés. Alors que le soleil se lève sur un matin éclatant, les diamants ont encapsulé tous les arbres, arbustes et mauvaises herbes qui percent le manteau hivernal. Chaque brindille, chaque fleur capture la lumière en créant un écrin de bijoux dans mon jardin. Comme de la lave, une épaisse couche blanche roule jusqu’à la route. Je sors sur le porche. J’inspire profondément, les cristaux se précipitent dans mes narines. Je regarde mon jeune voisin glisser le long du trottoir et je souris. Je vais porter mes crampons aujourd’hui. "
Lorsque j’étudie les principales actions et sentiments de l’histoire, je commence à découvrir mes personnages : leurs intentions, leurs désirs, leurs lacunes et leur passé. Comment sont-ils affectés par leur environnement ? Je détaille les scènes : où sont-ils, quelle est l’heure, à quoi ressemble le temps ? Laissez-vous aller dans les descriptions, remplissez-les de sensations et de sentiments : de la douleur aiguë d’un os cassé au toucher éphémère de l’aile d’un papillon ; du mépris glacé de la cruauté au cœur lancinant d’un amant. Créez/décrivez vos images. Laissez les personnages aller et venir à leur guise. Ils racontent l’histoire, vous êtes le scribe qui prend des notes.
Il peut être intimidant de se trouver devant un plan de 1 000 mots en sachant que le nombre devrait être 10 à 100 fois plus élevé pour terminer le roman. Ne désespérez pas, un voyage de mille kilomètres débute par un seul pas (Lao Tsu). Travaillez sur une scène et voyez où elle vous emmène. Vous n’avez pas besoin de développer les différentes scènes en suivant un ordre logique. Les écrivains n’obéissent pas aux règles de l’espace et du temps. Vous pouvez sauter dans le passé et le futur, vous transporter de l’autre côté de la planète en un clin d’œil. N’ayez pas peur d’utiliser ce pouvoir. Je vais là où l’inspiration m’amène. Ma créativité se produit souvent lorsque je ne suis pas au clavier. Je lave la vaisselle et des dialogues apparaissent dans ma tête. Je les pratique. Je résous les problèmes. Quand je m’assieds pour écrire, je laisse couler les mots.
Voyez le premier jet, comme une expérience exploratoire. Vous découvrez les personnages, les endroits, l’intrigue. Incluez des souvenirs. Laissez des notes et des commentaires pour expliquer pourquoi cela se produit et les répercussions sur d’autres parties de l’histoire ou d’autres personnages. Écrivez plus plutôt que moins. Ne vous inquiétez pas trop du bon mot, de la phrase la plus divine, de la meilleure utilisation d’un point-virgule. Vous serez surpris de la rapidité avec laquelle vous passerez de 1 000 à 50 000 mots…
C’est une phase solitaire, donc n’hésitez pas à discuter avec d’autres personnes. De temps à autre, un retour vers la réalité est bon pour l’âme d’un écrivain.
Si vous désirez que je vous aide à développer un concept, c’est avec plaisir que je vous accompagnerai dans un processus de création ou d’innovation (suivez les liens pour en savoir plus et me contacter).
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Bonne semaine!
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Adding layers
In creative workshop 1, I discussed how to use brainstorming on a word to generate a wealth of ideas.
In creative workshop 2, we built a plan I call the skeleton.
In this creative workshop, we’re studying the skeleton to add layers hence linking the bones so they start forming cohesive ensembles. Think of each part you build as a mini story with a beginning a middle and an end. You’re creating the scenes, events that have happened to your characters. They might not finish in the order that you’ve written them. They might not make the last cut. In this phase, it doesn’t matter, everything you jot down can be recycled (flashback, background) in this or other adventures. Let things flow in all directions.
The layers are the details bringing your story to life. There’s no recipe. You must find a way to create the atmosphere to draw the reader into your fictional world. There are different ways to approach it. Some people see vivid images of what they imagine, others don’t. When it comes to writing, one isn’t better than the other. Either way, it needs to be translated into words.
I don’t see images in my head.
The ideas come to me as actions and feelings. How do I circumvent this to describe my setting and characters? How do I transform feelings into sensory images? I imagine which surroundings would make me feel or act the way the characters do. I have a clear picture of what the universe of the Ancilians looks like – I’ve been building it for so long – but it isn’t detailed, it’s still a feeling in my mind until I describe it. I look through photographs to find those that capture the feelings and I draw to express my emotional visions in colours and shapes.
If you see images in your head, you must translate it to all the senses and emotions. You’re trying to understand which feelings are triggered by the image, then you add the senses that will give an immersive experience. If you see things, you ensure that the readers are not only seeing them, they’re hearing, smelling, tasting and touching them too. It’s the texture of your narrative. Even if it doesn’t move the plot forward, just do it. Will you need to know the trousers were blue to solve the murder? Not necessarily but your reader might want to discover the fashion sense of your character. It also tells you a lot about the personality of your heroes. If a character is walking on the street with a green and white stripy polo shirt, purple and white polka dot shorts, black socks and heavy sandals, what do you think about them?
How would you describe this picture? I did a quick exercise in which I let the image inspire me.
"Last night, the air was musky and weighed on my lungs. Rocking me to sleep, the rain plopped on the wet snow. As the sun rises on the crisp morning, diamonds have encapsulated every tree, shrub and dead weeds still poking over the wintery coat. Every twig, every blossom is catching the light creating a casket of jewels in my garden. Like lava, a thick white sheet rolls down to the road. I step out on the porch. I inhale deeply, the crystals rush into my nostrils. I look at my young neighbour sliding along the pavement and smile. I shall be wearing my spikes today."
When I study the main actions and feelings of the story, I begin to discover my characters: their intents, desires, shortcomings and past. How are they affected by their surroundings? I detail the settings: where are they, what’s the time, what’s the weather like? Indulge in the descriptions, cramp it with sensations and feelings: from the stabbing pain of a broken bone to the feather-like touch of a butterfly’s wing, from the icy disregard of cruelty to the throbbing heart of a lover. Create/describe your imagery. Let the characters come and go as they please. They’re telling their story, you’re the scribe taking notes.
It is daunting to face a sketch of 1,000 words knowing that the count should be 10 to 100 times higher to complete the novel. Don’t despair, a journey of a thousand miles begins with one step (Lao Tsu). Enjoy one scene and see where it takes you. You don’t need to work on them in any logical order. Writers don’t obey the rules of space and time. You can jump back and forward in time, transport yourself to the other side of the planet in the blink of an eye. Don’t be afraid to use that power. I go where the inspiration strikes. Most of my creativity happens when I’m not at the keyboard. I might be doing the dishes when dialogues pop into my head. I rehearse them. I solve their problems. When I sit down to write, I let the words flow.
See the first draught, as an exploratory experiment. You’re discovering the characters, the settings, the plot. Include backstories, flashbacks. Leave notes and comments to explain why this is happening and its effects on other parts of the story or other characters. Write more rather than less. Don’t worry too much about the right word, the most divine sentence, the best use of a semicolon. You’ll be surprised how quickly you get from 1,000 to 50,000 words…
This is a lonely phase so don’t hesitate to discuss with others. Getting a reality check once in a while is good for the soul of a writer.
If you want me to help you develop a concept, I will be happy to accompany you in a creative or innovative process (follow the links to find out more and get in touch).
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My first English novel: War of Taar is coming in December 2021!
Have a great week!
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